Le bi-hebdomadaire AfricaNews ouvre cette édition avec un titre percutant : « Nangaa va être exécuté ». L'article relate en détail le verdict prononcé par la Cour militaire de Kinshasa Gombe le jeudi 8 août, où les 26 prévenus, incluant les figures clés de l'Alliance Fleuve Congo (AFC), ont tous été condamnés à la peine capitale.
Aucune circonstance atténuante n'a été retenue, un fait qui, selon le journal, reflète la volonté des autorités de sévir sans compromis contre ce mouvement rebelle. AfricaNews contextualise cette condamnation en soulignant la période difficile que traverse l'AFC.
En effet, le mouvement, fondé en décembre dernier à Nairobi, subit des pressions croissantes, notamment suite aux récentes sanctions imposées par le Trésor américain et l’Union européenne à Corneille Nangaa et certains de ses proches collaborateurs.
Malgré les gains territoriaux récents des rebelles, écrit-il, Kinshasa reste résolu à ne pas engager de pourparlers, mais plutôt à intensifier ses efforts sur quatre fronts stratégiques : militaire, diplomatique, économique et juridique.
« L’UDPS torpille son propre pouvoir », titre Le Nouvel Observateur, soulignant la crise interne au sein du parti présidentiel.
Le journal revient sur les violents affrontements qui ont éclaté mercredi dernier au Palais du peuple, où deux factions du parti au pouvoir se sont opposées, chacune soutenant un candidat différent pour la présidence du Sénat. Ces événements ont dégénéré en bagarres généralisées, provoquant d'importants dégâts matériels et conduisant à plusieurs arrestations.
Dans son analyse, Le Nouvel Observateur déplore ce qu'il qualifie de « spectacle nauséabond » et interpelle sur la gravité de la situation. « Jamais un parti politique au pouvoir, particulièrement celui du président de la République, ne s'est comporté de manière aussi indigne. »
Le journal avertit que les tensions internes au sein de l'UDPS pourraient affaiblir l'autorité du parti et compromettre sa gouvernance.
L’éditorial du journal EcoNews résonne avec inquiétude en évoquant « des lendemains incertains » pour l’UDPS.
L'article revient sur l’intervention musclée de la police, qui a dû recourir aux gaz lacrymogènes pour disperser les militants du parti lors des échauffourées au Palais du peuple.
EcoNews met en lumière les enjeux de cette lutte de pouvoir interne. Selon lui, chaque faction tente de placer son candidat à la tête du Sénat, une position stratégique convoitée au sein du parti présidentiel.
Par ailleurs, EcoNews se penche sur l'insécurité qui gangrène plusieurs régions du pays. À Goma, des dizaines de familles ont été victimes d'attaques armées au cours de la nuit de lundi, où des hommes en armes ont pillé leurs biens.
Le journal avertit que cette situation alarmante pourrait bien devenir la norme, non seulement à Goma, mais aussi dans d'autres régions, notamment en territoire de Kwamouth où la milice Mobondo continue de semer la terreur, dans la Tshopo en proie à l'instabilité, et au Haut-Uele, où les incursions des rebelles centrafricains se multiplient.
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