« La Cour internationale de justice accroît la pression sur Israël », titre Le Monde. Le journal français précise que « la plus haute cour des Nations Unies ordonne à l'État hébreu d'arrêter immédiatement son offensive militaire à Rafah » et appelle à « protéger les palestiniens d'un "risque réel et imminent de génocide" ». Le Washington Post ajoute que la « décision de justice de l'ONU renforce l'isolement d'Israël, alors que les combats se poursuivent à Rafah ». Le quotidien américain remarque toutefois que la décision de la Cour internationale sera « difficile à appliquer, sans le soutien des États-Unis ». Car, comme le souligne le Wall Street Journal, les ordonnances de la Cour Internationale sont « contraignantes, mais le Tribunal n'a aucun moyen de les faire respecter ».
De son côté, Haaretz, estime que l'arrêt de la Cour internationale sur Rafah n'est « pas définitif », il ne s'agit pas d'arrêter toutes les opérations, mais « de faire de la sécurité des civils sa préoccupation numéro 1 ». Le quotidien israélien, rarement tendre avec le gouvernement de Benyamin Netanyahou, ajoute que « les dirigeants israéliens devraient écouter la Cour, au lieu de s'acharner à la déligitimer ». Haaretz estime aussi que « s'abstenir de commettre un génocide ne signifie pas seulement se conformer à la norme la plus fondamentale du droit international ; c’est aussi un impératif moral primordial. Israël, ayant été victime de ce crime avant sa création, devrait considérer cela comme une évidence ».
Le Soir publie un reportage sur Antonina Favorskaïa, 34 ans « journaliste qui couvrait les grands procès politiques en Russie, elle est à son tour en prison ». Antonina Favorskaïa, arrêtée le 17 mars dernier, et dont la détention provisoire vient d'être prolongée jusqu'au 3 août, lors d'une audience qui s'est déroulée « presque en catimini », explique le quotidien belge. Personne n'avait été prévenu, pas même son avocat. « Quelques rares proches » étaient toutefois présents dans le couloir du tribunal. Antonina Favorskaïa leur a dit : « Peu importe ce qui se passera, peu importe ce qu’ils inventeront après cela, n’ayez pas peur pour moi. Je n’ai peur de rien. » Depuis le début de « l'opération militaire spéciale » en Ukraine, elle avait « suivi la plupart des procès des opposants au régime de Vladimir Poutine. Et notamment les multiples audiences d’Alexeï Navalny, le plus célèbre des leaders anti-Kremlin mystérieusement mort le 16 février en prison. Officiellement, poursuit le Soir, elle a été arrêtée pour participation aux activités d’une "organisation extrémiste", accusée d’avoir "collecté des informations, de produire et de publier des vidéos et des publications pour FBK". C’est-à-dire pour l’organisation d’Alexeï Navalny dont l’équipe en exil a rejeté les accusations ». La jeune journaliste travaille en fait « pour un média indépendant, appelé Sotavision ». Pour Alexandra Ageeva, fondatrice de ce média, pas de doute : « Il s’agit d’un cas de persécution de journaliste en raison de ses activités. »
Situation que connaît bien Novaïa Gazeta, journal reconnu pour sa lutte en faveur de la liberté d'expression en Russie, et dont les journalistes travaillent désormais depuis Riga, en Lettonie. Journal qui publie un article sur Andreï Dakov, un « combattant anti-corruption » de la région d'Ekaterinbourg, arrêté le 21 mai dernier. Il est accusé d'avoir « reçu des pots-de-vin », accusé par un ami qui a écrit ses aveux alors qu'il était lui-même en détention provisoire. Andreï Dakov en est sûr : « S'il avait été libre, il n'aurait jamais fait un tel témoignage. »
C'est ce que le journal appelle « la vie sans copilote, un phénomène croissant » en Chine, selon le journal qui a interrogé Xu Fan, une jeune femme de 31 ans, qui se réjouit de pouvoir « entretenir et décorer son appartement comme elle l'entend, sans se soucier de tolérer les préférences ou les habitudes d'autrui ». Elle ajoute qu'elle aime la solitude, et s'amuser sur Internet ou « discuter en ligne avec des amis ». Selon le China Daily, on pourrait compter « entre 150 et 200 millions de personnes vivant seules en Chine », à l'horizon 2030.