Ouvrons avec ce titre d’Econews : « l’heure des recompositions du gouvernement ». Le couperet est tombé lors du Conseil des ministres du 25 juillet 2025, annonce le trihebdomadaire : « le gouvernement Suminwa II se profile à l’horizon ».
Dans les coulisses du pouvoir, fait savoir Econews, l’annonce présidentielle a déclenché une onde de choc, faisant vaciller les certitudes et réveillant les ambitions. Seule la Première ministre est, pour l’instant, à l’abri de turbulences à venir. Pour les autres membres de l’équipe gouvernementale, c’est l’heure du doute et des calculs stratégiques. Et de s’interroger : « La question qui taraude toute la classe politique – Qui partira ? Qui restera ? Qui entrera ? – traduit bien l’incertitude qui plane sur cette recomposition ministérielle ».
Le quotidien le Potentiel constate que les ministres sortants sont déjà en pleine opération séduction. Le quotidien kinois fait état d’un « vent d’agitation qui souffle sur les réseaux sociaux congolais ».
Face à la menace d’être écartés de la prochaine équipe gouvernementale, « plusieurs ministres sortants tentent de redorer leur image publique dans une campagne de communication frénétique, y lit-on. Entre bilans enjolivés, vidéos promotionnelles, interviews calculées et posts sponsorisés, chacun cherche à justifier son maintien au pouvoir. Mais cette stratégie de communication agressive peine à convaincre une opinion publique de plus en plus lucide et critique, qui dénonce un décalage flagrant entre les discours officiels et la réalité du quotidien », écrit le Potentiel.
Cette agitation, conclut le quotidien, « ressemble davantage à une opération de sauvetage politique qu’à un véritable bilan de fin de mandat ».
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Le bihebdomadaire Congo Nouveau annonce en Une qu’en voulant remanier le gouvernement Suminwa, Félix Tshisekedi repousse le dialogue prôné par les Églises catholique et protestante.
« Pourquoi ne pas avoir attendu l’issue du dialogue national en cours de préparation pour finalement mettre en place un gouvernement d’union nationale comme lui-même l’avait suggéré lors d’une réunion de l’Union sacrée ?, s’interroge Congo Nouveau. Visiblement, Félix Tshisekedi entend renvoyer aux calendes grecques les assises du pacte social pour la paix et le vivre-ensemble voulues par l’Église catholique et une large majorité de l’opposition politique. »
Visiblement, constate le confrère, « ni ce gouvernement de large union ni le dialogue national inclusif ne verront le jour de sitôt. Félix Tshisekedi semble avoir préféré gagner du temps avec un remaniement. ».
Enfin, dans Africanews, déclaration de Doha : les mesures de confiance restent lettre morte. Dix jours après la signature à Doha d’une déclaration de principes entre le gouvernement de Kinshasa et le mouvement rebelle AFC/M23, les engagements mutuels censés poser les bases d’un futur accord de paix global peinent à se concrétiser. Les mesures de confiance, pourtant considérées comme indispensables à la reprise du dialogue, restent à ce jour sans effet, lit-on.
Parmi les engagements pris, rappelle Africanews, figure un cessez-le-feu immédiat sur toutes les lignes de front; Y figure aussi le retrait progressif des forces rebelles des zones occupées, ainsi qu'une amnistie sélective et conditionnelle pour les membres du M23 n’ayant pas commis de crimes graves au regard du droit international.
Le journal affirme qu’aucune de ces mesures n’a encore été effectivement appliquée, malgré les engagements écrits.