« Accord de cessez-le-feu de Luanda : jusqu’où Kinshasa se pliera-t-il aux caprices de Kigali ». Le tri-hebdomadaire ECONEWS revient sur le compromis trouvé entre la RDC et le Rwanda sous la médiation de l’Angola, mardi 30 juillet 2024.
Le cessez-le-feu, qui entrera en vigueur ce dimanche 4 août prochain, est salué par les Nations unies, les États-Unis et l’Union européenne, « représente un pas vers une désescalade des tensions », indique le journal. « Malgré cet accord prometteur, souligne le tabloïd, plusieurs incertitudes demeurent. L’absence d’invitation des rebelles du M23 aux discussions a soulevé des vives inquiétudes ».
Le M23 a affirmé ne pas être automatiquement lié par des conclusions des réunions auxquelles il n’a pas été convié. La tension est palpable et le succès de cet accord pourrait dépendre de la capacité de la communauté internationale à influencer les dynamiques en jeu.
Abordant le même sujet, le quotidien La Référence Plus est pessimiste et s’interroge : « Une trêve pour quelle finalité ? », « Rien n’est moins sûr ». La déclaration finale ne précise pas pour autant quelles parties ont accepté le cessez-le-feu ni combien de temps celui-ci durera. Ce qui fait dire à certains analystes que l’incertitude et le manque de la bonne foi persistent. Et avec raison d’ailleurs.
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Le bihebdomadaire L’Objectif revient sur le réquisitoire du procureur militaire dans le procès ouvert le 24 juillet dernier contre le chef de file de la branche politique du M23 et ses alliés. Le ministère public a proposé la peine de mort contre Corneille Nangaa et le séquestre de ses biens immobiliers. L’organe de la loi justifie sa demande à la cour pour complicité de l’ancien président de la commission électorale en fuite pour crime de guerre, trahison et participation à un mouvement insurrectionnel. Le procureur et l’État congolais, constitué partie civile dans ce procès, ont exigé 1 milliard de dollars pour des réparations.
Ce 2 aout, le pays a célébré le génocide pour des gains économiques. Un hommage mérité à ses millions de morts, réaffirmant la dignité et la valeur de chaque vie et, d’autre part, de faire un plaidoyer pour une reconnaissance officielle du génocide congolais.
Le Genocost rappelle que pendant près de trois décennies, la RDC a été le théâtre des conflits armés orchestrés par certains États et puissances internationales, plus particulièrement dans sa partie orientale dans le but d’affaiblir l’autorité de l’État et de promouvoir l’exploitation illégale des ressources naturelles par un blanchiment des minerais de sang via des plateformes de contrebandes.
Enfin dans Forum des as : « Attaque mercredi dernier à la résidence de l’ex – président Joseph Kabila ». Le quotidien annonce que 137 brigands, membres de la milice force du progrès auteur du raid contre la propriété de Kabila ont été interpellés lors d’un coup de filet de la police dans la commune de Ngaliema. Le chef de la bande a été arrêté et de nombreuses armes blanches saisies.
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