Gilles Finchelstein secrétaire général de la Fondation Jean Jaurès, et directeur d’études de l’agence de communication Havas, était l’invité de la matinale « Bonjour chez vous ! ». Dans son nouveau livre, « La démocratie à l’état gazeux : une histoire politique 1945-2045 », il analyse une France en pleine ébullition.Gilles Finchelstein, explique le titre de son livre : « Je me suis demandé comment trouver une métaphore qui permette de donner une grille de lecture d’une situation que nous trouvons tous opaque, confuse, illisible. C’est pour cela que d’une part, j’ai fait cette longue mise en perspective, 1945-2045, et que j’ai utilisé cette métaphore entre les différents états de la matière, avec leur propriété. La démocratie est un l’état solide entre 1962 et 1992, à l’état liquide entre 1992 et 2017, et nous sommes depuis dans un état gazeux : informe, instable, inflammable ».Pour Gilles Finchelstein, la « gazéification » de la démocratie passe par la multiplication des clivages politiques : « L’état solide a sa forme propre, dans la démocratie, il s’incarne au travers d’un clivage qui structure le débat public. Chez nous, durant trois décennies, il s’agissait d’un clivage gauche-droite, dans lequel les Français se reconnaissaient, et qui guidait leur comportement électoral. Nous basculons dans l’état liquide en 1992, avec le traité de Maastricht : la question de l’Europe vient s’immiscer dans le clivage et traverse la gauche comme la droite. Puis nous entrons dans l’état gazeux en 2017, avec deux candidats présidentiels au second tour qui ne se revendiquent ni de la gauche, ni de la droite ».
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