L’actualité a mis la question du narcotrafic au centre des préoccupations politiques ces derniers jours. A Grenoble, gangrenée par le trafic de stupéfiants, un mineur est dans le coma après avoir été touché par trois balles sur un point de deal dans la nuit du samedi au dimanche.Pour Éric Piolle, maire (Les Écologistes) de Grenoble : « La société française est en échec face au narcotrafic. Les ministres de l’Intérieur successifs sont en échec. La consommation de drogues a explosé en France. Depuis 2002, nous avançons la même stratégie qu’avec Nicolas Sarkozy, on répète ‘fermeté et tolérance zéro’, comme s’il y avait quelqu’un qui voulait un peu de tolérance pour le narcotrafic. On répète, il y a eu M. Sarkozy, M. Valls, M. Darmanin, M. Retailleau… Ils se sont tous acheté un nom ».L’édile de Grenoble poursuit : « Il y a quelques années, il y avait une commissaire à Grenoble, qui a voulu dire ‘il n’y a que deux camps, soit vous êtes avec la police dans la lutte contre le narcotrafic, soit vous êtes complices’. Donc elle avait dit aux salariés d’un bailleur social, des salariés de proximité, ceux qui sont en première ligne, qui travaillent pour les locataires : ‘on va ouvrir l’appartement et on va marquer que vous êtes dans le bon camp’. Ils se sont exécutés, ordre de la police. Le lendemain, ils ont été convoqués par les dealers. Ils ont dû se mettre en arrêt maladie pour encaisser le choc. Et ils y sont retournés. Mais pendant six semaines il n’y avait plus personne dans le quartier, les locataires ont été abandonnés ».
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