Gel des dépenses de l'État, non remplacement d'un fonctionnaire sur trois partant à la retraite, une coupe de cinq milliards dans les dépenses de santé. Le Premier ministre François Bayrou a annoncé un plan destiné à économiser près de 44 milliards d'euros pour limiter le déficit public. « Des mesures simples, voire simplistes, fustige Le Point dans son éditorial. En tout cas rapides à mettre en œuvre ». L'hebdomadaire déplore l'absence de réforme annoncée. Un sentiment que partage le Le Journal du Dimanche : « Quand s'attaquera-t-on aux dépenses de l’État ?» se demande le média qui pointe le risque à terme d'une dégradation de la note de la France sur les marchés financiers, ce qui obligerait le pays à emprunter à des taux plus élevés.
« Des mesures qui visent les classes moyennes et les plus modestes », écrit Le Nouvel Obs qui recense plusieurs mesures comme le gel des prestations sociales « qui laissent effectivement à penser que les classes populaires seront bien plus mise à contribution que les Français les plus riches ».
Marianne, de son côté, déplore que le Premier ministre demande « des efforts aux français, aux plus âgés notamment, sans leur expliquer pourquoi le pays s'est enfoncé dans les déficits ? Sans exercer un droit d'inventaire sur les orientations du président de la République ? »
L'Express consacre tout un dossier au déficit public et s'interroge : « Pourquoi les autres font mieux que nous ? ». La France est l'un des plus mauvais élèves en la matière en Europe, elle « s'endette désormais à des taux plus élevés que le Portugal, l'Espagne et la Grèce ».
L'Italie qui a longtemps traîné une mauvaise réputation est parvenue à faire passer son déficit à 3,4% du PIB en 2024 contre 7,2% un an plus tôt. « Un ajustement serré réalisé en un temps record, indique le magazine. Le gouvernement de Georgia Meloni a notamment supprimé différents dispositifs d'aides (...) comme le super bonus pour les travaux de rénovation énergétique (...) des mesures passées quasiment inaperçues », poursuit l'Express.
L'Espagne, elle, bénéficie d'une croissance forte, mais elle a su faire des réformes, marché du travail et retraites : « elle fait davantage contribuer les plus haut revenus et maintien l'âge de départ à 67 ans », contre 62 ans en France. Et justement, « la dépense publique est de plus en plus consacrée aux retraites », poursuit l'hebdomadaire.
« Les retraités vrais coupables ou boucs émissaires », s'interroge Marianne. « Depuis trente ans, la France enchaîne les réformes reculant l'âge de la retraite sans toucher aux pensions. Car les sabrer serait remettre en cause un contrat moral passé entre les générations : impensable », affirme le magazine. Et « si le sujet est tabou, c'est aussi parce que les retraités pèsent lourd dans l'électorat (...): 74% des plus de 60 ans ont voté aux dernières élections contre 51% des 25-34 ans ».
Accord signé après dix jours et dix nuits de négociations, selon Le Point, une table de ping-pong aurait aidé à « parvenir à un accord ». Cela a « aidé à détendre l'ambiance », raconte une des participantes.
Concrètement, le document « esquisse la création d'un État de la Nouvelle-Calédonie, un ovni juridique imaginé par l'exécutif français, relate l'Express. (...) Le territoire reste inscrit dans la Constitution française. De l'autre, le "Caillou" se dote de presque tous les symboles d'un État à part entière ». Le Congrès calédonien pourra modifier nom, drapeau, hymne et devise et les relations internationales et diplomatiques deviennent aussi une compétence calédonienne.
Les indépendantistes « ont renoncé à une indépendance sèche », précise l'hebdomadaire. Les non-indépendantistes « ont aussi accepté des concessions sur les compétences régaliennes, ligne rouge déclarée indépassable avant le début des négociations ». C'est un « pari réussi pour Emmanuel Macron », résume l'Express.
La force de la gentillesse qui viendrait au secours de nos démocraties menacées. « Dans le contexte actuel d'oppositions et de clashs permanents, réhabiliter cette qualité essentielle, injustement prise de haut, relève d'un devoir démocratique », affirme au magazine la philosophe Laurence Devillairs.
« Dans nos sociétés laïcisées, on préfère les notions de bienveillance ou d'empathie (...) car la bienveillance est plus chic que la gentillesse », poursuit l'Obs. Bienveillance ou gentillesse, il en faudrait en tout cas plus en entreprise car elle est « la base de toute relation saine ».
Alors quel gentil êtes-vous ? Le magazine distingue trois catégories : « les gentils stratèges », c'est plutôt la flatterie que vous pratiquez pour parvenir à vos fins. Les « gentils lâches », ceux qui disent oui pour avoir la paix. Et puis, les « gentils tout court ».