Aujourd’hui cuirs exotiques, broderie et bijoux avec Myriam Moszkowicz et Bijoux MZ. Elle aime les couleurs, les perles et les cuirs. Myriam Moszkowicz chine tout ce qui est ancien, tout ce qui a une histoire, une âme, et y apporte une touche de modernité en utilisant la broderie. Elle travaille sur des cuirs exotiques comme le cuir de crapaud-buffle, le galuchat, une peau de poisson, la peau de serpent ou de saumon au tannage dépourvu de chimie et de produit toxique.
Bagues, boucles d’oreille, bracelets ou colliers, chaque petit morceau de cuir exotique est mis en valeur dans les collections capsules de bijoux. Myriam Moszkowicz est maître artisan en métiers d’art. Nous l’avons rencontrée lors du salon Révélations, la biennale internationale des métiers d’art et création.
La création fait partie de ma vie. J’ai toujours créé. C’est ma bulle de bonheur, un passeport pour le bonheur, mon univers.
Myriam Moszkowicz, créatrice de bijoux et fondatrice de Bijoux MZ.
« Le M. Z. En fait, à l’époque, je m’étais dit qu’il y en avait un qui avait très bien réussi, qui s’appelait YSL [Yves Saint Laurent, ndlr], donc, j’ai pris la première lettre et la dernière lettre de mon nom de famille et c’est devenu M. Z, tout simplement. »
Née à Bruxelles, elle passe son enfance à Kinshasa et y vit jusqu’à ses 18 ans. De retour à Bruxelles, elle étudie à l’École des beaux-arts. Elle devient actrice à Paris, mais Myriam Moszkowicz crée des bijoux depuis toujours, elle suit, donc, une formation de broderies perlées haute couture et lance, en 2010, sa marque de bijoux. Myriam Moszkowicz mélange les techniques, les matières. Aujourd’hui, elle se dirige vers l’écoconception. Elle brode des perles chinées sur des cuirs exotiques, des matières peu connues, comme la peau de saumon, le cuir de crapaud-buffle ou le galuchat.
« C’est un matériau noble, très utilisé dans les années 1920 pour recouvrir le mobilier Art déco et même avant, la Pompadour, en était déjà raide dingue. Elle se faisait faire des petits coffrets en galuchat, d’ailleurs par Monsieur Galuchat. C’est Monsieur Galuchat qui a été le premier artisan à le travailler, son nom est resté. »
« C’est, donc, de la peau de raie ou de requin. Moi, je travaille uniquement la peau de raie. C’est un matériau extraordinaire, envoûtant. La peau de raie qui s’appelle galuchat est recouverte naturellement d’une couche de minéral. C’est très difficile à travailler et moi, je pousse le masochisme plus loin, je brode dessus. Cela fait 25 ans que je chine les perles anciennes et je leur donne une seconde vie. C’est du recyclage de luxe. »
Dans les collections de Bijoux MZ, on retrouve une touche de l’histoire de Myriam Moszkowicz avec l’Afrique. Pièces uniques ou petites séries, Myriam Moszkowicz récupère, recycle principalement des perles anciennes qu’elle chine depuis plus de deux décennies.
« C’était Porte de Vanves. Il y avait des brocanteurs qui avaient racheté une usine de perles anciennes pour en faire une habitation et ils se défaisaient du stock. Ils avaient des trésors, j’ai trouvé mes plus belles perles des années 1900 grâce à eux. Mais cela n’arrive une fois dans une vie ! Puis, il y a des gens qui me connaissent et quand ils ont une information “tiens, il y a quelqu’un qui a retrouvé dans un grenier des choses intéressantes. Viens voir.” C’est aussi une filière, puis il y a les salles des ventes, les antiquaires, enfin, il y a plein de filières. Ici, ce sont des pâtes de verre africaines. Ce qui m’inspire : la couleur, la gaieté, la joie, la danse, l’énergie. Il y a beaucoup d’énergie en Afrique. L’énergie, oui, mais vous voyez, cela me vient en vous le disant. Je n’y ai jamais trop pensé. Je continue à faire de la danse africaine, mais je n’ai jamais fait la relation avec mes bijoux. C’est drôle. C’est un hommage quand même. Le plus beau compliment qu’on m’ait fait, c’est de me dire que mes bijoux me ressemblent. »
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