Drépanocytose, syndrome de Down, myopathie, albinisme... Ces maladies génétiques héréditaires, qui ne sont pas toujours rares, peuvent pâtir d’une mauvaise prise en charge. Du dépistage néonatal au diagnostic, en passant par le traitement, comment améliorer le suivi des patients et l’information de l’entourage, dans un contexte médical qui ne bénéficie pas d’infrastructures et de personnel formé en nombre suffisant ? Existe-t-il des particularités en termes de prise en charge de ces affections ou différences, par les pédiatres et généticiens, en contexte tropical ?
Émission délocalisée à Marseille, à l’occasion des « Actualités du Pharo », les rencontres francophones de médecine et de santé publique tropicales, à l’Hôpital d’instruction des Armées Laveran.
Pr Maroufou Jules Alao, Médecin Pédiatre Généticien, Professeur Titulaire de pédiatrie et de génétique médicale CAMES. Responsable de l'unité de pédiatrie préventive et de génétique médicale, du centre de Référence sur le paludisme grave de l'enfant et Chef Pôle Enfant au CHU de la Mère et de l'Enfant-Lagune de Cotonou (CHU-MEL). Chef de l'Unité d'enseignement et de recherche en Pédiatrie et coordonnateur du Diplôme d'Etudes Spécialisées de Pédiatrie à la Faculté des Sciences de la Santé de Cotonou au Bénin.
« Vu la complexité de la discipline, peu de gens sont formés actuellement en génétique médicale. En termes de praticiens, je suis quasiment le seul en Afrique de l'Ouest. Il y a quelques expériences en Afrique centrale, notamment au Congo, au Rwanda aussi, l'Afrique du Nord, un peu l'Afrique du Sud. Pour le reste, pour l'instant, ce sont les pédiatres que nous essayons de former qui sont en première ligne, qui dépistent et qui nous envoient les malades au CHU de la mère de l'enfant Lagune. Nous avons une consultation pour gérer ces problématiques. »