On part en balade en Seine et Marne.
Exactement Une idée de parenthèse culturelle & nature pour les franciliens ! Qu’ils soient partis ou non en vacances. On va prolonger la douceur et le bonheur de l’été. On part A By thomery. Un château acheté par l’artiste la plus célèbre, la plus cotée, la plus vendue du 19e. La 1ere femme artiste à recevoir la légion d’honneur, la 1ere a acheter un bien immobilier grâce au fruit de son propre travail. Celle qui a toujours prôné que « le génie n’avait pas de sexe » : j’ai nommé la peintre rosa Bonheur ! Et Ce château elle l’achète grâce à 1 seul tableau : « Le marché aux chevaux » (40 000 francs or). Elle y installe son atelier, y travaille et y vit pendant 40 ans, Mais ce qui est beau dans l’histoire de ce château c’est qu’il est toujours au 21e entre les mains de femmes. Rosa l’avait légué à sa fille d’adoption, la Peintre Anna Klumpke, qui y a vécu avec ses sœurs. Et aujourd’hui c’est une passionnée de Patrimoine culturel, de femmes illustres qui en est la propriétaire. Katherine Brault. Elle fait revivre l’histoire de Rosa Bonheur avec ses trois filles : Lou, Lily Jeanne et Zely, que vous rencontrez lors des visites guidées.
Ça ressemble à quoi alors chez Rosa Bonheur ?
C’est grand y a la demeure, l’atelier, et un musée. Son atelier est fascinant : aucune muséographie. Rosa bonheur est toujours là : ses bottines, sa blouse, ses pinceaux, son parfum a la violette mélangée aux effluves de térébenthine, et même son dernier mégot de cigarette qu’elle a dédicacé. La programmation culturelle, elle est conséquente : une collection permanente évidemment avec ses dessins, ses sculptures, ses photographies et même une permission de travestissement établie par la préfecture pour pouvoir porter un pantalon, des expositions temporaires, un salon de thé, trois chambres d’hôtes (Faut scanner Scannez les QR codes vous glisserez dans l’histoire de la pièce) et le festival estival rosa Bonheur : voilà ce qui vous attend en cette fin de saison du Jazz avec Andre Manoukian, de la chanson avec Barbara pravi, de la musique classique autour de Maria Callas que du Bonheur.
Château Rosa Bonheur à Thomery
Musée et Atelier : www.chateau-rosa-bonheur.fr
Chambres d’hôtes au château : www.chateau-rosa-bonheur.fr/chambres-hotes
Nicolas, ce matin, ce n’est pas tout à fait un roman, mais un grand livre.
Sans conteste un grand livre. C’est, vous savez, on en parle souvent ici, de la non-fiction narrative. Ça veut dire donc que tout est vrai, en tout cas vérifié, documenté, comme le travail d’un historien ou d’un journaliste, mais raconté avec les techniques de narration romanesque. Et là, en l’occurrence, c’est le maître du genre, journaliste par ailleurs au New Yorker, l’Américain David Grann. On lui doit la cité perdu de Z, adapté au cinéma. Celui-là s’appelle "Les naufragés du Wager". Et c’est incroyablement génial.
Sur la couverture, on voit un navire pris dans une tempête.
C’est le HMS Wager. En 1742, une trentaine de marins ont débarqué dans un état lamentable sur une côte brésilienne. Faméliques, en haillons, le visage à moitié mangé par les algues, si faible qu’ils avaient du mal à tenir debout ou éveillé. 30. Mais au départ, sur l’épave de radeau qui les a conduits là, lis étaient 81. Une cinquantaine sont morts en chemin. Mon Dieu ! Ce sont les rescapés du Wager, ce navire britannique disparu depuis près d'un an! Allez, les gars, votre cauchemar est terminé, on va s’occuper de vous. Ouf. Oui, mais six mois plus tard, sur un radeau encore plus petit, doté d’une voile faite de vieilles couvertures, trois hommes encore, trois survivants accostent à leur tour. Ils viennent aussi du Wager. Mais ils accusent les premiers d’être des menteurs, des escrocs et surtout, des mutins ! et chaque camp maintient sa version. Des cours martiales se tiennent, chacun risque de descendre dans la rue du chanvre, comme on disait : c’est-à-dire la pendaison. David Grann reprend toutes les pièces du dossier. Il fouille les archives, il recoupe les témoignages. Il a retrouvé des pièces inédites. Et il s’attache en particulier au récit de John Byron, le grand-père du poète Lord Byron, jeune officier subalterne sur le Wager. Et on apprend comment le Wager faisait partie d’une escadre de cinq navires qui poursuivait le trésor d’un galion espagnol, comment il a été pris dans une tempête dantesque, comment ils ont échoué sur une toute petite île au large de la Patagonie et comment cette île a confisqué leur âme. C’est un roman, une enquête, sur l’humain, sur la vérité aussi, les versions s’affrontent. Et c’est aussi un récit addictif incroyable.
"Les naufragés du Wager" chez Points.
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