Nicolas, un roman de Jean Echenoz, ce matin.
Aux éditions de minuit. Ça s’appelle "Bristol". C’est le titre, mais c’est aussi le nom du héros, Robert Bristol. Un cinéaste, réalisateur de film. Un peu dans son monde. Quand on le rencontre, à Paris, dans le 16éme, en sortant de chez lui, il ne s’aperçoit même pas qu’un homme vient de tomber de plusieurs étages derrière lui, bras en croix.
C’est qu’il pense à son film, nos cœurs au purgatoire, le titre est provisoire, une adaptation d’un roman best-seller, pas terrible, mais avec beaucoup de potentiel commercial. Et en parlant d’argent, l’écrivaine justement propose de financer une grosse partie du film (et il manquait pas mal de sous, effectivement), donc bonne nouvelle, mais en contrepartie elle demande à ce que le rôle principal soit tenu par Céleste, une jeune actrice parfaitement inconnue. Bristol n’a pas vraiment le choix, alors, il rappelle les agents des deux actrices très connues qui étaient sur les rangs, et il dit oui pour Céleste, en espérant qu’elle sache quand même à peu près jouer. Comme acteur, il y a Pasternac aussi. « Il serait assez facile à décrire, nous dit le narrateur, mais on n’en a pas tellement envie ».
C’est pratique. Et que raconte le film ?
Grande fresque. Chloé a épousé Franck, un ingénieur des Mines. Et ils partent pour l’Afrique. Mais Franck commence à boire et devient violent. Mais voilà Jean-Claude qui débarque. Pauvre, mais honnête. Et une passion commence entre Chloé et Jean-Claude.. ils décident de s’enfuir tous les deux, mais Franck se lancent à leur poursuite avec des mercenaires très méchants. Heureusement, Chloé et Jean-Claude tombent sur une confrérie de sorciers – et aussi sur une mine d’or. Voilà. Ça a l’air vraiment super. Mais maintenant, il faut tourner et partir là-bas, et trouver des figurants. Et des éléphants capables de, jouer correctement. On les suit dans leurs péripéties et jusqu’à la sortie du film. Echenoz, on le sait, c’est un virtuose du style, de la sonorité du texte, mais là, en plus, c’est le Echenoz drôle à l’humour absurde. Le meilleur.
"Bristol" de Jean Echenoz.
Ce matin on file sur la côte d’Opale pour passer un week-end British.
Les Anglais qui y ont laissé beaucoup de traces. Plus qu’on ne pense. Si vous parle d’eux aujourd’hui c’est parce que le caddy fete ses 100 ans ! Pas le caddie de courses mais le mythique caddy, ce petit bonhomme qui tient son caddy de golf. Et qui est l’emblème du Touquet Paris Plage ! Cet emblème on le doit a Edouard Courchinoux, un célèbre affichiste parisien. Mais l’essor du Touquet c’est a un anglais qu’on le doit John Whitley ! Un homme d’affaires britannique. Qui avait bien senti la mode des bains de mer. Les Anglais en étaient friands. Et c’est aussi à lui que l’on doit La petite station balnéaire d’Hardelot plage vous connaissez ?
C’est très mignon C’est entre le Touquet et Boulogne sur mer, Et ca tombe bien parce que le château d’Hardelot, juste au-dessus a Condette je l’adore. C’est le petit Windsor de la Côte d’opale. C’est un manoir du 19e avec une architecture néo-gothique, de style Tudor, donc avec des références médiévales,- créneaux, meurtrières- qui pour le coup n’étaient que décoratives. Ce château aujourd’hui c’est le centre culturel de l’Entente cordiale donc on en apprend un peu plus sur l’histoire franco-britannique. Et ce que j’aime moi surtout c’est qu’il abrite une perle depuis 2016 un théâtre élisabethain : Un projet qui avait été présenté à la reine Elisabeth, et qui a reçu en 2017 le prix de la meilleure construction en bois dans le monde. C’est un peu le petit frère du Globe Theater de Londres. Et vous pouvez le découvrir en assistant aux représentations qui ont lieu toute l’année, avec un temps fort le festival Shakespeare.
Vous avez un dernier spot british sur la cote d’opale ?
Et puis pour découvrir notre dernier spot, il va falloir que vous me disiez quel est le savoir-faire que les Anglais nous ont apportés sur la côte.
Je donne ma langue au chat.
Et bien la dentelle. Si certains anglais n’avaient pas émigré chez nous, avec leurs métiers à tulle mécanique, la fameuse dentelle de Calais n’aurait pas vu le jour ! Donc on pousse les portes de la Cite de la dentelle et de la mode à Calais : une pépite ce musée. Une très belle scénographie. Et puis après évidemment on part apercevoir les côtes anglaises en se baladant sur la cote entre le Cap gris nez et Cap blanc nez.
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