Direction les Cotes d’Armor
Je vous emmène dormir sur Anthenea, ça veut dire « Etoile de mer » en grec. C’est un hébergement totalement insolite, qui sort tout droit de la tête des propriétaires, grands fans de James Bond, en particulier de « L’espion qui m’aimait ». On a tous en mémoire Atlantis la villa sous-marine en forme de pieuvre capable de flotter et de se déplacer sous la mer. Et bien avec Anthenea, on n’en est pas très loin. c’est une capsule assez futuriste
C’est-à-dire ?
C’est une très belle suite hôtelière de 50 M2, flottante, très design, blanche. Sous son dôme blanc, y a un rooftop avec un solarium, tout rond ! Et Elle est là son originalité : elle est toute ronde. Comme une étoile de mer. Le lit est rond, la baignoire, le sofa aussi, toujours face à une baie vitrée sous-marine arrondie. Vous êtes sous l’eau. Face à un écran géant ! Mieux que la Télévision. C’est hypnotisant : en ce moment vous voyez vivre un petit monde d’algues dans lequel viennent se cacher des bébés poissons, crevettes, vous voyez défiler de gros mulets même si ce ne sont pas de beaux poissons, c’est tt de même impressionnant. En revanche il y a aussi des bars, plus majestueux.
Mais elle bouge cette ile flottante ?
Non elle ne navigue pas , en revanche vous êtes amarrée au bout d’un ponton. Mais en pleine mer, attachée à une grosse haussière. A l’extrémité du port de Perros-Guirec, Vous êtes face à la baie sauvage de Louannec. Vous avez vue sur les 7 iles. Que pouvez et devez d’ailleurs rejoindre en bateau pour aller voir les phoques. Les départs se font de Perros Guirec. Et autre incontournable : monter en haut du phare de Ploumanac’h’, merveilleux pour sa vue sur la côte de granit rose et ses gros rochers
A partir de 250 euros.
Fiche Pratique
Hebergement Antheneae, ile flottante
Nicolas, ce matin, des bonnes nouvelles.
Bernard Minier, l’auteur de polar, publie un recueil, chez Pocket : "Les chats, et 14 histoires mystérieuses, diaboliques, cruelles". Science-fiction, horreur, fantastique… Vous ne saurez jamais de quel genre il s’agit au moment d’y rentrer. Bernard Minier est un grand lecteur, comme tous les bons romanciers (j’avais visité sa bibliothèque) et il veut retrouver les sensations qu’il avait en lisant les nouvelles de Lovecraft, Poe, Stevenson et autres Borges. C’est lui qui le dit dans sa préface.
Et les nouvelles, alors ?
Alors, super. La première, ce sont des touristes d’un style un peu particulier. Ils pratiquent le « tourisme noir », qui consiste à visiter des lieux associés à la mort. Sympa. Donc ils visitent Tchernobyl, Fukushima, mais aussi d’anciens bagnes, des lieux de torture. Ou la forêt d’Aokigahara, au Japon, mieux connue sous le nom de la forêt des suicidés. Charmant. Il y en a une qui aurait pu être un roman aussi, d’ailleurs, mais qui gagne en efficacité par la forme courte. L’histoire de Damien Dies, animateur d’un talk-show tv voyeuriste et complètement débile, à la télé. Lui-même est un mégalo cynique. Et un jour, en sortant d’un studio, il décachette une lettre étrange qui est parvenue jusqu’à lui. A l’intérieur, une mèche de cheveux blond et une proposition. Celui qu’on appelle le tueur de l’équinoxe – parce qu’il tue aux équinoxes de printemps et d’automne, un tueur en série donc, lui propose une interview exclusive. Et évidemment il accepte. C’est glaçant. Une autre que j’aime bien, très courte, s’appelle "Et après… les hommes". La vie des animaux pendant le confinement. Ce qu’ils faisaient (ou fomentaient) pendant ce temps-là. Il y a tous les styles. Des terribles, des drôles, des intéressantes… Parfois 6 ou 7 pages, parfois 25. Avec une chute, comme il se doit. Mais avec plus ou moins d’intensité, en fonction de la tension créée. Toutes les facettes de Bernard Minier réunies dans un seul livre. C’est une grande réussite. Vous repenserez longtemps à certaines de ces histoires.
"Les chats et 14 histoires mystérieuses, diaboliques, cruelles" chez Pocket
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