Le Premier ministre israélien se déplace à Washington pour la première rencontre entre les deux hommes depuis la guerre lancée par Israël contre l’Iran. Un événement porteur d’espoirs, et dont une grande partie de la presse se fait donc le relais. Les deux hommes parleront du dossier iranien, mais aussi de la guerre à Gaza. Car, écrit le Figaro, le président américain est « déterminé à arracher un cessez-le-feu » dans l’enclave palestinienne. Après sa victoire contre Téhéran, le président américain veut poursuivre sur sa lancée et « faire progresser la paix au Moyen-Orient », juge le quotidien français. Une perspective envisageable seulement « si les armes se taisent dans la bande de Gaza. »
Le Washington Post lui aussi, faisant référence aux lubies pour le moins changeantes du chef d’État américain, estime que ce dernier « semble être d’humeur à faire la paix ». Il faut dire, ironise El Pais, que Donald Trump « a promis lors de la campagne qui l’a ramené à la Maison Blanche qu’il parviendrait à la paix dans le monde dès son premier jour au pouvoir », et le voilà donc, certes, « 168 jours plus tard, » prêt à avancer vers son objectif.
Sauf que la « volonté de fer » du président américain va rencontrer celle d’un Benyamin Netanyahu très attaché au pouvoir, et dépendant, rappelle le Figaro, d’une « coalition va-t-en-guerre ». Mais justement, pointe le Washington Post : « Politiquement, le Premier ministre n’aura pas de meilleure opportunité que celle qui se présente après la réussite sur le terrain iranien, qui va s’estomper avec le temps. »
De toute façon, abonde le Soir en Belgique, « dans les faits, les deux hommes ont intérêt à conclure cette trêve », l’un pour concrétiser l’image de faiseur de paix qu’il cherche à se donner depuis le début de son mandat, l’autre pour « ménager son opinion publique, » qui attend toujours « le retour d’une cinquantaine d’otages retenus dans Gaza ».
Les négociateurs israéliens se rendent à Doha, au Qatar, et ont décollé quelques heures à peine après Benyamin Netanyahu. Cette « synchronicité » n’a « rien d’une coïncidence », souligne Haaretz en Israël : « Le président américain a indiqué à plusieurs reprises qu’il perd patience au sujet des combats en Israël », et « sous la pression américaine », aussi bien Israël que le Hamas, « ont rapidement fait savoir leur disponibilité ».
Une ébauche d’accord a déjà été rédigée, dont El Pais rappelle le point de départ : « Un cessez-le-feu de 60 jours » qui serait l’occasion d’un échange de prisonniers et d’otages. Mais ce premier jet, critique Haaretz, laisse de côté certains « point essentiels » comme « la fin de la guerre ou la gestion de Gaza une fois que les forces israéliennes se seront retirées ».
La question du départ des soldats israéliens a toujours été l’un des points les plus sensibles des négociations et il l’est probablement toujours : un expert interrogé par Le Soir se dit ainsi « extrêmement dubitatif sur le fait que Benyamin Netanyahu l’accepte », d’autant que ces derniers mois, « Washington avait validé l’idée que la bande de Gaza telle qu’elle a existé jusqu’à présent pouvait disparaître ». Mais si cela doit arriver, ce sera, juge Le Soir, « par étapes » car « aujourd’hui, ce qui compte pour Israël, c’est de rester dans Gaza ».
Si vous utilisez encore Google, alors la sentence du Monde est irrévocable : vous êtes un « cyberboomer ». Car les plus jeunes, eux, utilisent ChatGPT, Claude, Perplexity ou un autre agent conversationnel pour leurs recherches en ligne. Une « tendance », voire une « révolution » qui aura, entrevoit déjà le quotidien français, « des conséquences vertigineuses pour l’avenir du Web ». Pour les moins convaincus, difficile d’imaginer quitter Google ou un autre moteur de recherche quand on y a passé plus de vingt ans. Pourtant, le Monde en est certain : « Demain, qu’ils le veuillent ou non, tous les utilisateurs de Google franchiront le pas », et le géant américain en a conscience, puisqu’il a « déjà mis en place deux solutions de recherche par IA ».
En fait, ces moteurs de recherche par intelligence artificielle (IA), « qui n’impliquent plus de cliquer sur des liens », remettent en cause « tout le modèle économique du web, qui risque de s’écrouler », prédit le Monde. Et s’il n’y a plus de motivation financière, s’il n’y a plus de visites sur les sites, questionne le Monde, « pourquoi s’acharner à publier du contenu ? » D’où cette question : à force de systèmes d’IA qui « ringardisent les moteurs de recherche et rendent facultative la consultation de sites Internet », « que va-t-il rester [de ce fameux] World Wide Web » tel qu’on le connaît ?