Quoi que l'on pense du personnage, l'héritage de Napoléon semble inestimable.
Certains legs restent toutefois relativement méconnus.
Effectivement : au Code civil et aux grands travaux urbains peut également s'ajouter (entre autres innovations)... la création de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris !
Une idée germe dans les flammes
Certains incidents sont la source de créations remarquables.
C'est précisément ce qu'il s'est passé... pour cette anecdote qui s'est déroulée sous le règne de l'Empereur Napoléon Ier.
Alors que se tenait une soirée d'une grande importance, l'ambassade d'Autriche (située à Paris) fut effectivement touchée par un grave incendie, au cours de la nuit du 1er juillet 1810.
Pour le moins tragique, l'incident avait littéralement gâché les festivités organisées (par le prince de Schwarzenberg, alors ambassadeur d'Autriche en France) en l'honneur de l'union de l'Empereur avec sa nouvelle épouse : l'archiduchesse Marie-Louise d'Autriche.
Ravageant une bonne partie du mobilier, les flammes avaient également blessé et tué plusieurs dizaines de personnes.
Napoléon Ier lui-même avait réchappé à la catastrophe qui aurait pu, alors, être absolument dévastatrice.
L'une des qualités de ce militaire de renom résidait, toutefois, dans sa capacité de réaction.
D'un drame déplorable, l'Empereur de France tira donc une leçon mémorable.
Une modernisation des secours
Ne pouvant que constater l'inefficacité des secours, Napoléon Ier prit la décision radicale de réorganiser et de professionnaliser l'action contre le feu sur le territoire parisien.
C'est donc à ce titre que fut publié, le 18 septembre 1811, un décret impérial qui confia cette noble mission à un corps militaire spécialement dévolu à la tâche : le tout nouveau "Bataillon des sapeurs-pompiers de la ville de Paris".
Les effectifs se composaient alors de sapeurs du génie de la garde impériale (ordinairement chargés de la protection des châteaux impériaux).
Chose inédite à l'époque : la ville de Paris se dotait donc, par ce biais, d'un corps militaire de pompiers directement placé "sous les ordres de l'administration du préfet de Police".
Couronné de succès, le concept continuera à évoluer au cours des décennies suivantes (notamment sous le règne de Napoléon III qui étendra la zone d'influence de ces sapeurs, sur les communes limitrophes de Paris).
"À quelque chose malheur est bon".
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