Dans son livre Histoire de la violence, Edouard Louis, alors quâil Ă©voque la mort dâune petite fille dont la mĂšre est en partie tenue pour responsable, Ă©voque la circulation de la haine et de la violence. Il Ă©crit que «la haine pour la mĂšre, la haine sâĂ©tait dĂ©placĂ©e sur dâautres personnes, Ă croire que câest un sentiment qui ne peut par nature jamais disparaĂźtre mais seulement passer dâun corps Ă lâautre, se transfĂ©rer dâun groupe Ă lâautre, dâune communautĂ© Ă lâautre, (...) la haine nâa pas besoin dâindividus particuliers pour exister mais uniquement de foyers pour se rĂ©incarner».
Cette fluiditĂ© de la haine paraĂźt si vraie, si Ă©vidente, elle se fixe sur une idĂ©e, un groupe, un autre. Mais peut-elle aussi facilement se muer en amour? N'est-ce pas finalement la mĂȘme chose? Une masse qui brĂ»le en vous? Un Ă©lan qui demande Ă se fixer sur quelque chose? Dans cet Ă©pisode, William raconte son histoire au micro dâIris OuĂ©draogo.
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Cet Ă©pisode a Ă©tĂ© mixĂ© par Jean-Baptiste Aubonnet. La musique est de Maxime Daoud. Maureen Wilson Ă©tait Ă lâĂ©dition et Ă la coordination. Transfert est prĂ©sentĂ© par Charlotte Pudlowski et produit par Louie MĂ©dia pour Slate.fr.