Après deux jours « d’ultimes négociations » pour aboutir à un accord de non-censure, l’Élysée demande deux jours de plus avant de nommer un nouveau Premier ministre. Alors que Marine le Pen a annoncé ce mercredi 8 octobre, que « la plaisanterie a assez duré, maintenant le Rassemblement National censurera tout », Sébastien Lecornu affirme, lors de son interview sur France 2, que « l’hypothèse d’une dissolution s’éloigne »,Pour Michaël Darmon, éditorialiste politique, « Sébastien Lecornu a trouvé l’énoncé pour que la formule ‘majorité absolue’ puisse être à nouveau prononcée. En réalité, l’enjeu désormais n’est pas de trouver un accord de non-censure mais de non-dissolution. Mais c’était en tout cas la première fois que Sébastien Lecornu s’est exprimé aussi longuement, exercice auquel il n’est pas habitué. Il a pu nous révéler son style. Il y a eu un moment Lecornu. En politique française les discours de défaite sont bien souvent meilleurs que les promesses de campagne ».Pour Émilie Zapalski, communicante et fondatrice de l’agence Émilie conseil, « Sur la forme, Sébastien Lecornu a pris une posture humble et silencieuse, quasiment mutique, tout en se définissant comme un ‘moine-soldat’. Sur le fond, il parle de ‘partage du pouvoir’ et a eu la vie, contrairement à Emmanuel Macron, de conseiller départemental, d’élu et de sénateur avant d’être ministre. Il a réussi à imposer l’idée que l’on pouvait être d’accord pour travailler un peu ensemble, de mettre de côté les divergences pour aller dans le bon sens, et surtout dans le sens de voter un budget pour la France ».
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