Moins d’un mois après la chute du Premier ministre François Bayrou, son successeur Sébastien Lecornu quitte à son tour Matignon après avoir remis sa démission au président de la République, en cette matinée du lundi 6 octobre. Une nuit aura suffi pour faire chuter son gouvernement, dont les noms avaient été révélés à la presse dimanche soir, en reconduisant 12 des 18 ministres du gouvernement Bayrou.Avant l’annonce de cette démission, Yves Thréard, directeur adjoint de la rédaction du Figaro analysait la situation politique : « Il y a vraiment une ambiance particulière, et jamais vue sous la Ve République. On ne l’a pas vécue les uns et les autres, mais on me l’a raconté et je l’ai lu, c’est une ambiance de IVe République. C’est un problème de règlement de compte interne à la droite, avec Les Républicains, mais aussi au sein même du Sénat, avec l’Union des démocrates et indépendants, le groupe centriste, qui est en révolte vis-à-vis du socle commun. La nomination de certains ministres, notamment Bruno Le Maire, a fait exploser la cocotte ».Pour Pablo Pillaud-Vivien, Rédacteur en chef de la revue Regards : « Tout ceci ressemble à une farce. Les Français ne comprennent pas que l’on reconduise un gouvernement semblable au précédent sous Bayrou, qui ressemblait lui-même au gouvernement Barnier. Les gouvernements successifs sont renversés par les députés, mais c’est toujours les mêmes qui reviennent. Ce qui se passe aujourd’hui dans l’exécutif est le symptôme d’une crise politique bien plus profonde. L’idée que Sébastien Lecornu puisse diriger un gouvernement après la chute de François Bayrou était une hérésie. »
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