Vote de confiance : prise de conscience ou “désarroi démocratique” ?
François Bayrou a annoncé le 25 août qu’il engagera la responsabilité de son gouvernement lors d’un vote de confiance à l’Assemblée nationale le 8 septembre prochain dans un moment qualifié de “préoccupant et décisif”. Les menaces de censure de son gouvernement ne faiblissent pas depuis l’annonce de mesures budgétaires à la mi-juillet pour réduire le déficit public. À la fin du mois de juillet, un appel au “blocage total” du pays le 10 septembre a été lancé sur les réseaux sociaux pour contester le budget. Ce mouvement n’est pas sans rappeler celui des Gilets jaunes, né sur internet en 2018. Les oppositions, du Rassemblement national à La France insoumise en passant par le Parti socialiste, ont d’ores et déjà annoncé qu’elles ne voteraient pas la confiance. Le Premier ministre a répété qu’il serait prêt à discuter toutes les mesures proposées dans son plan d’économies de 44 milliards d’euros et à entendre d’autres propositions, une fois la confiance votée. Ce risque politique est le seul moyen, selon François Bayrou, pour que les Français “prennent conscience de la gravité de la situation”. Face à la menace de censure et de blocage du pays, un dialogue politique, social et citoyen est-il encore possible en France ?
On en débat avec Pierre-Henri Tavoillot, philosophe, maître de conférences à Sorbonne Université, Aurore Malval, grand reporter au service politique de “Marianne” et François Boulo, ancien avocat, ancien porte-parole des Gilets jaunes.
28 minutes est le magazine d’actualité d’ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio.