Nicolas, ce matin, un classique du roman noir.
Les éditions Rivages Noir viennent de rééditer quatre des romans cultes de Jim Thompson dans des éditions illustrées par Myles Hyman. C’est dur à décrire, mais si vous le voyez, vous direz : aaaaah oui. Des couleurs saturées, un petit côté Edward Hopper. Bref, c’est superbe.
Alors, il y a "L’assassin qui est en moi", vous savez, The killer inside me, publié en 52. Le plus connu. L’histoire de Lou, Lou Ford, shérif adjoint dans une petite ville du Texas. Spécialiste de la conversation ennuyeuse, selon ses propres termes, capable de vous endormir à grands coups de platitudes sur le sens de la vie. C’est sa méthode. Personne ne se méfie de ce type. Qui est en fait un tueur compulsif empêtré dans une affaire avec le gros bonnet local. Et il ira au bout de sa folie. C’est ça, le truc, avec Thompson. « il ne connait pas le sens du mot stop », dit de lui Stephen King. Ou pour citer un autre grand. Pierre Lemaître dit ceci : « Thompson n’a peur de rien et c’est précisément ce qui nous fait peur ».
Mais c’est drôle aussi, parfois.
Oui, comme dans "Pottsville, 1280 habitants". L’histoire de Nick Corey, un shérif encore. Il se fait de la bile. Il est inquiet parce que l’élection approche – vous savez que les shérifs sont des élus – et Nick n’est pas persuadé de garder son poste. « J’ai réfléchi, j’ai réfléchi, dit-il à la première page, et puis j’ai réfléchi encore un peu. Et j’ai fini par arriver à une décision. Ce que je devais faire, j’ai décidé que je n’en savais foutrement rien. » Et non seulement, il ne sait pas mais il n’en a pas le courage. Faut dire – et il est le premier à l’admettre – qu’il ne fait absolument rien. Il est lâche, sournois et fainéant… Il est shérif, mais il est loin d’être le représentant de l’autorité. C’est un roman génial. Et qui lui aussi bascule et va jusqu’au bout de l’idée. Adapté par Tavernier avec Philippe Noiret sous le titre coup de torchon. Il y a aussi "Les arnaqueurs", adapté lui aussi par Stephen Frears avec John Cusack. Et puis de "Nuit de fureur". L’histoire d’un tueur à gages tuberculeux.
Vanessa comme chaque vendredi de l’été vous nous emmenez hors de France pour une destination bon plan, aujourd’hui direction Malte.
Malte qui est l’endroit rêvé si on part en vacances en cette fin de saison, la foule touristique a déserté les plages et les billets sont ultra accessibles et surtout ça j’adore : ne soyez pas étonné ca pétarade dans tous les coins. C’est la saison des festi. Chaque paroisse fête son saint patron. Il y a des Fanfares, des processions, des drapeaux partout et des feux d'artifice ! faut faire mieux que le voisin une tradition depuis le 16e siècle.
Et puis ça doit être le moment idéal pour visiter sans monde la Vallette mieux surtout que ça vaut le coup non elle a été déjà été capitale Européenne de la Culture non ?
Exactement ! en 2018, une ville de patrimoine depuis 1566. Elle doit son nom évidemment au grand maitre français de l’Ordre de Malte : Jean de la Valette. C’est lui qui a été à l’initiative de sa construction. Quand les Chevaliers débarquent en 1530, La valette n’existait pas, c’est dans les trois cités, en face, qu’ils se sont installés. Les trois cités c’est mon coup de cœur. C’est le charme, la quiétude. On flâne, on prend son temps pour les découvrir, s’en imprégner. Il faut déambuler dans les ruelles, découvrir les palais et les placettes cachées, pousser les portes des églises. Et puis un conseil : pour passer d’une cité à l’autre prenez un Luzzu. Ce sont ces petites embarcations en bois toutes colorées, y a un œil phénicien en général peint sur la proue… il est là pour vous protéger des aléas de la mer.
D’autres lieux sur l’ile que vous nous conseillez tout particulièrement ?
Mdina, l’ancienne capitale. Elle est entourée de remparts, elle a beaucoup de cachet. C’est une ville de savoir-faire : très reconnues pour ses boules en verre de noël, ils sont très religieux. Et puis l’ile de Gozo, la petite sœur de Malte, trois fois plus petite mais plus rurale, plus authentique. Les deux iles sont séparées par un petit bras de mer de cinq kilèmtres. On le traverse en bateau. La petite capitale Victoria a gardé toute sa poésie. Vous verrez y a des statues et des bow-windows dans toutes les rues, ruelles et son plus : elle a de très belles plages. Ne cherchez pas la fameuse arche « l’azure window », une tempête l’a malheureusement détruite.
Où pose-t-on nos valises ?
À La Casa Rocca Piccola, à La Valette . Top chambres d'hôtes située dans un palais des Chevaliers de Malte. Il a été construit au 16e pour Don Pietro La Rocca. C’est à la fois un musée privé et une maison d’hôtes.
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