Le 8 août 2025, Bruno Gollnisch et Jean-Dominique Michel étaient les invités de La Matinale, animée par Nicolas Stoquer en direct sur Géopolitique Profonde.
Bruno Gollnisch est un homme politique français associé au Front National, devenu le Rassemblement National. Député de 1986 à 1988, puis député européen de 1989 à 2019, il a occupé plusieurs postes de direction au sein du FN, dont secrétaire général, délégué général et vice-président. Il a dirigé la campagne présidentielle de Jean-Marie Le Pen en 2002.
Jean-Dominique Michel est un anthropologue suisse spécialisé en santé publique et en communication. Il est connu pour ses critiques des politiques sanitaires, notamment durant la pandémie de COVID-19, suscitant de nombreux débats.
Panique à Kiev
L’annonce d’un sommet imminent entre Donald Trump et Vladimir Poutine provoquait un choc à Kiev. L’Ukraine redoutait d’être sacrifiée dans un accord de paix négocié directement entre Washington et Moscou. Tandis que le Kremlin parlait de discussions « hautement productives », Zelensky multipliait les appels à Paris, Berlin et Varsovie, espérant éviter un tête-à-tête russo-américain pouvant sceller son avenir sans consultation.
À Kiev, l’inquiétude grandissait. Les signaux venus de la Maison-Blanche évoquaient un « règlement rapide », mais restaient vagues sur les garanties de sécurité ou l’intégrité territoriale. Le risque de voir les lignes actuelles gelées, entérinant les gains russes, semblait réel. Cette rupture tranchait avec les promesses formulées durant la campagne présidentielle américaine.
Le MAGA dévoyé
Quelques mois après son retour, Trump gouvernait d’une main ferme, mais sa politique surprenait ses soutiens. Pour Alexander Douguine, le projet initial de MAGA avait disparu : plus de dossiers Epstein, de paix mondiale, de multipolarité ou de rupture avec l’État profond. Pas d’Elon, pas de Tucker, pas de Candace. Juste Netanyahou, les néoconservateurs et une élite inchangée.
Candace Owens dénonçait une trahison, pointant le soutien inconditionnel de Trump à Israël, même face à des accusations de famine à Gaza. La promesse d’« America First » cédait la place à une diplomatie classique, centrée sur des alliances stratégiques anciennes, dirigée par les faucons de Washington. L’Ukraine n’était qu’un symptôme de ce virage, où les promesses de souveraineté populaire cédaient à des calculs géopolitiques.
Stratégie occulte ou abandon programmé
Certains y voyaient pourtant une stratégie complexe. Trump chercherait, selon eux, à construire une paix durable au Proche-Orient et en Europe de l’Est, en acceptant des concessions temporaires pour mieux renforcer la position américaine à long terme. Une partie d’échecs dont l’Ukraine serait le pion sacrifié, en échange d’un ordre mondial renouvelé.
Mais sur le terrain, aucun démantèlement de l’appareil sécuritaire, aucune avancée vers la multipolarité, aucune paix crédible ne prenait forme. L’OTAN redevenait centrale, le discours sur la paix cédait à la dissuasion, et la Chine reprenait sa place d’ennemi économique principal.
Qu’il s’agisse de calcul ou d’abandon, le résultat restait le même : l’Ukraine devenait une monnaie d’échange, et l’Europe se retrouvait seule face aux conséquences d’un accord bilatéral qui pourrait redessiner sa géographie politique.
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