Emmanuel Macron durcit le ton à l’égard de l’Algérie. "Nous n’avons pas d’autre choix que d’adopter une approche de plus grande fermeté", écrit-il dans une lettre adressée à François Bayrou. Le président évoque des "difficultés croissantes en matière migratoire et sécuritaire". Parmi les mesures demandées, il appelle à suspendre officiellement l’accord de 2013 avec l’Algérie sur les exemptions de visa pour les passeports officiels et diplomatiques. En réponse, l’Algérie dénonce une posture qui "exonère la France de l’intégralité de ses responsabilités".
Ce durcissement intervient dans un contexte européen divisé. La semaine dernière, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a été reçu à Rome par la Première ministre italienne Giorgia Meloni, à l’issue d’une visite conclue par la signature d’accords stratégiques. Emmanuel Macron a chargé son ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, d’ouvrir un dialogue avec les partenaires européens afin d’harmoniser les positions.
Deux ressortissants français sont toujours détenus en Algérie : l’écrivain Boualem Sansal, emprisonné depuis neuf mois, et le journaliste Christophe Gleizes, arrêté en mai 2024. L’inquiétude des autorités françaises ne cesse de croître, car les démarches diplomatiques visant à leur libération n’ont jamais abouti.
Pourquoi ce changement de ton aujourd’hui ? Sommes-nous au plus bas des relations franco-algériennes ?
Sébastien Ledoux, historien, analysera les tensions croissantes entre Paris et Alger, alors qu’Emmanuel Macron durcit sa position et appelle à une ligne "de fermeté".
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