Le secteur public est en France un terrain de prédilection pour les fictions. On ne compte plus le nombre de séries ou de films dont l’intrigue prend place à l’hôpital, dans les établissements d’enseignement ou encore au sommet de l’État, sans même compter les séries judiciaires qui dépeignent, avec ou plus moins de réalisme, la vie des tribunaux ou des forces de l’ordre.
Et si ces fictions pouvaient nous éclairer et nous aider à comprendre davantage les arcanes de la fonction publique et du management public et, au-delà, de la sphère publique dans son ensemble ? Telle est l’ambition du podcast Fictions publiques.
Au fil des épisodes du podcast, nous proposons de nous pencher sur des concepts, des professions, des collectifs et des situations propres au secteur public, en nous appuyant sur des formats fictionnels, et en particulier des séries, françaises et étrangères. Quelles relations l’écosystème public entretient-il avec ces formats ? Quelle grille de lecture, quelles représentations diffusent-ils à ceux qui les regardent ? Dans quelle mesure reflètent-ils les évolutions sociétales, et celles du secteur et de ses métiers ? Quelles normes, valeurs, biais transmettent-ils en nous transportant dans un univers que beaucoup de spectateurs connaissent mal ou peu ? En somme, à quels réels, à quels imaginaires, voire à quels fantasmes les fictions donnent-elles naissance ?
Il était une fois, dans un futur proche, un régime totalitaire bâti sur les cendres des États-Unis qui s’était approprié le corps des femmes…
Parce que la dystopie, en tant que genre, a ce talent particulier, d’exagérer certains traits du réel pour mieux les révéler, elle nous pousse à interroger ce qui nous entoure – sans forcément prétendre tout expliquer. Elle agit comme une loupe. Un peu comme le fit en leurs temps 1984 d’Orwell ou Le Meilleur des mondes d’Huxley.
Alors que la série s’est définitivement achevée en mai 2025 à l’issue de sa sixième saison et que nous entrevoyons désormais le sort réservé à June Osborne et à ses sœurs d’infortune, nous vous proposons, dans ce nouvel épisode du podcast Fictions publiques, de plonger dans une fiction marquante, à l’écho vertigineux. Un conte cruel, dérangeant, The Handmaid’s Tale – La Servante écarlate, en français.
Car la série peut, contre toute attente, nous aider à réfléchir à des questions qui dépassent largement le cadre de la fiction. Des questions de pouvoir, de contrôle et de riposte. À travers un récit extrême, la série nous tend un miroir – certes déformant – mais utile pour amorcer la réflexion sur les organisations de travail, à travers deux notions fondamentales : la discipline et la résistance.
Épisode écrit par : Nils Randriamanantena, doctorant en sciences de gestion à l’IAE Panthéon Sorbonne et manager public, avec la participation de Carine Biget, rédactrice en chef de la revue AJFP.
Épisode raconté par : Nils Randriamanantena.
Podcast créé par : Carine Biget et Cécile Guerbignot.
Réalisé par : Laurent Montant, directeur du Studio Média Lefebvre Dalloz et Axel Gable, ingénieur du son, Lefebvre Dalloz.
© Lefebvre Dalloz – juillet 2025.
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