C'était une décision redoutée par les Ukrainiens. Sans crier gare, le gouvernement des États-Unis a annoncé, mardi 1er juillet, avoir cessé de fournir certaines armes à Kiev, dont les missiles de défense antiaérienne.
Cette décision intervient au moment où l'Ukraine fait face à une intensification des attaques aériennes russes. La plus massive depuis le début de guerre s'est d'ailleurs déroulée dans la nuit du jeudi 3 au vendredi 4 juillet: la Russie a tiré 539 drones et 11 missiles, en direction de la capitale et d'autres villes du nord et de l'est du pays. Elle intervient également au moment où les pourparlers entre Kiev et Moscou, en vue d'un cessez-le-feu, sont plus que jamais dans l'impasse: les deux séances de négociations à Istanbul n'ont mené à rien.
Les stocks d'armes et de munitions sont l'un des points faibles de l'Ukraine face à la Russie. La réaction réjouie du Kremlin et de son porte-parole Dmitri Peskov à la décision américaine ne dit pas autre chose: «Moins il y a d'armes livrées à l'Ukraine, plus la fin de “l'opération militaire spéciale” est proche». Comprendre, en filigrane, une victoire proche pour la Russie. Cette dernière prépare, voire a déjà lancé son offensive d'été. Elle a conquis 556 km² de territoires supplémentaires en Ukraine rien qu'au mois de juin.
Alors, Vladimir Poutine a-t-il maintenant tous les atouts de son côté? Les Européens peuvent-ils combler le vide américain? C'est ce que nous allons voir dans cet épisode du Monde devant soi.
Le monde devant soi est un podcast produit par Slate Podcasts.
Production éditoriale et présentation: Hélène Decommer
Prise de son, montage et réalisation: Marius Sort
Musique: «Sinister», Anno Domini Beats
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