Rencontres au sommet, à l’occasion du Chamonix Film Festival, autour de la montagne, un terrain de jeux et d’enjeux pour les grimpeurs et passionnés du monde entier.
Connue pour être la capitale mondiale de l’alpinisme, la ville de Chamonix a accueilli pour la cinquième année le Chamonix Film Festival, qui s’est tenu à la mi-juin au pied du Mont-Blanc, plus haut sommet d’Europe et point culminant des Alpes, réunissant passionné.e.s de montagne et d’aventure : réalisateurs-réalisatrices, alpinistes et grimpeurs-grimpeuses de tous bords.
En 2019, l’alpinisme a été classé au patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’Unesco ; car la montagne est une culture à part entière, un monde d’altitude, de neige et de roche où la manière de se mouvoir, d’appréhender son environnement, de vivre, écrire les éléments sont singuliers, à part. Les figures historiques, les pionniers passés par Chamonix, y ont laissé des traces et transmis des valeurs propres à la montagne.
Terrain de jeu des alpinistes, la montagne est aussi un terrain d’enjeux sociétaux, économiques ou environnementaux, à commencer par le réchauffement climatique. En haute montagne, parmi des glaciers qui reculent et des roches qui s’effondrent, la hausse des températures est encore plus significative qu’en contrebas et elle se vit au quotidien. De plus en plus de récits, de films et de grimpeurs s’emparent d’ailleurs de cette question, conscients que la montagne est fragile et en première ligne.
Autre enjeu : l’accès aux sommets. En effet, depuis que l’alpinisme ou les sports d’hiver se sont développés dans les Alpes ou ailleurs, force est de constater que la montagne est devenue un espace de privilèges, masculin souvent, de blanchité aussi, un domaine d’altitude réservé à ceux qui ont les moyens de l’arpenter, de s’y projeter. Mais des passionné.e.s cherchent à la partager, perpétuant ainsi cet idéal, né à l’après-guerre en France, d’une montagne pour tous et toutes.
Car les gens de montagne le savent, pour y avoir grandi ou s’y être trouvé : la montagne fait du bien ; elle est un environnement précieux, un refuge naturel qui soigne le corps et l’âme, loin du fracas du monde.
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