À quelques heures de la conférence de Munich, où pourrait se jouer le sort de l’Ukraine, le vice-président américain JD Vance a accordé une interview au Wall Street Journal, dans laquelle il assure « que l’Ukraine doit avoir une indépendance souveraine ». Et, dans le même temps, il « menace la Russie de sanctions, au cas où le président russe Vladimir Poutine n’accepterait pas un accord de paix avec l’Ukraine ». Lors de cette interview au Wall Street Journal, quelques heures seulement « après que Trump a annoncé qu’il entamerait des négociations avec Poutine pour mettre fin à la guerre en Ukraine », le vice-président a aussi assuré « qu’un accord devrait être trouvé et qu’il va étonner beaucoup de monde ». Un accord sur quelles bases ? Selon le vice-président américain, « il est trop tôt pour dire quelle part du territoire du pays resterait aux mains de la Russie, ou quelles garanties de sécurité les États-Unis et les autres alliés occidentaux pourraient offrir à Kiev. Cela devrait être réglé lors de négociations de paix. »
Cette conférence sur l’Ukraine se déroule donc à Munich, en Bavière, où a eu lieu hier une attaque, qui a fait une trentaine de blessés. Le journal allemand Die Welt parle d’un « carnage » et s’attarde sur le profil de son auteur présumé, celui qui a foncé sur la foule avec une voiture. Il s’agit d’un Afghan de 24 ans, dont on avait dans un premier temps affirmé « qu’il aurait dû quitter le pays ». Ce n’est pas le cas, assure Die Welt, il n’avait pas obtenu l’asile, mais « la capitale du Land de Bavière lui avait accordé un permis de séjour et un permis de travail ». Le ministre de l’Intérieur assure par ailleurs « qu’il n’est pas possible de répondre clairement à la question du motif de l’attaque ». « C’est l’office bavarois chargé de l’extrémisme et du terrorisme qui est chargé de l’enquête », sur cette attaque « qui pourrait servir l’AfD, à quelques jours des législatives allemandes », remarque Le temps, en Suisse. Car « en deux mois à peine, l’Allemagne vient de connaître un 3e attentat ». « Ces attaques, explique de son côté Le Monde, ont placé les questions de sécurité intérieure et migratoires au cœur de la campagne, et ont nourri la progression du parti d’extrême droite AfD, hostile aux migrants ».
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Direction les États-Unis, où Donald Trump poursuit sa purge au sein de l’administration américaine. C’est le New York Times qui s’est penché sur la question… » « Les licenciements s’intensifient », nous dit le quotidien américain. « La division des ressources humaines du gouvernement fédéral, a conseillé aux différentes agences de licencier la plupart des 200 000 employés actuellement en période d’essai ». Le Washington Post de son côté, cite le plus grand syndicat représentant les employés fédéraux, selon lequel « les salariés n’ont reçu aucun préavis, n’ont été informés d’aucune procédure régulière et d’aucune possibilité de se défendre ». Un représentant du service public ajoute que « cela prive probablement le gouvernement de toute une nouvelle génération de talents, qui sont ciblés non pas en raison de manquements professionnels, mais parce qu’il est plus facile de s’en débarrasser ».
Enfin, au Canada, le quotidien Le devoir évoque des faits de racisme visant des Africains. Cela se passe dans la ville de Gaspé, au Québec. « Des infirmières et des infirmiers en formation ont vécu du dénigrement et du racisme pendant leur stage à l’hôpital de Gaspé », raconte Le devoir. « Les étudiants africains se voyant confier une double tâche, conciliant le travail de préposés aux bénéficiaires en plus d’être évalués comme infirmiers ». Le travail de préposé étant considéré comme une mission subalterne. « Cela allait », poursuit le quotidien canadien, « jusqu’à empêcher les étudiants africains de poser des actes d’infirmiers ». Certains de ces étudiants « se sont même vus dire qu’ils ne deviendraient jamais infirmiers ». Aucune plainte n’a toutefois été déposée. Quant aux responsables de ces stages à l’hôpital de Gaspé, ils assurent « ajuster leurs apprentissages ».