C'était un duel très attendu, à moins de deux mois de la présidentielle américaine: celui qui oppose la candidate démocrate Kamala Harris à son rival républicain Donald Trump. Décevante lors de sa première interview télé, fin août sur CBS, la vice-présidente avait plusieurs objectifs pour ce premier (et seul?) débat entre les deux prétendants à la Maison-Blanche: prouver sa stature de femme d'État, dérouler précisément son programme et relancer une campagne qui semblait s'essouffler depuis son investiture par le Parti démocrate lors de la convention du 19 août.
Économie, avortement, guerre en Ukraine et événements du 6 janvier 2021: les deux candidats ont balayé les sujets majeurs de la campagne. Fine stratège, Harris a multiplié les attaques pour tenter de déstabiliser Trump, et cela a marché. Elle a réussi à le faire sortir de ses gonds, et ainsi gagner la bataille de l'image face à un adversaire bien en peine de garder le contrôle de sa propre personne, vociférant et multipliant les fake news les plus délirantes.
Si les deux camps revendiquent la victoire dans cet affrontement télévisé, il semble bel et bien qu'elle soit celle des Démocrates. Reste à voir si cela se traduire dans les sondages, où Kamala Harris dispose actuellement d'une courte avance face à Donald Trump.