Avec le film oscarisé de Jimmy Chin, la pratique du solo intégral a propulsé Alex Honnold au rang de demi-dieu hyper-médiatisé.
Alors que certains y ont vu “la mort du free solo” (comprendre : rien ne peut égaler cet prouesse), d’autres, comme Alain Robert, se sont sentis lésés.
Lui pratique le solo intégral depuis qu’il grimpe - à 12 ans il gravissait l’Ailefroide, nom de la cage d’escalier de son immeuble dont il avait oublié les clés. (Il n’y a pas de hasard !)
De son propre aveux, c’est un enfant chétif et peureux. La révélation arrive avec les films d’alpinisme 🏔️ et le scoutisme. Il va entamer sa mue de grimpeur surdoué jusqu’à qu’un accident mette brutalement (mais temporairement) fin à ses ambitions. Vécu comme une deuxième chance, il redouble d’efforts, détrompe les pronostics médicaux et va consacrer tout le reste de sa vie à donner tort au destin. 💪
Epris de liberté, anti-conformiste, hors-la-loi, aussi cool que Crocodile Dundee, il devient célèbre grâce à l’escalade urbaine, au point d’avoir sa propre statut de bronze, d’être invité à la table des rois 👑 et autres capitaines d’industrie et de devenir aux yeux du monde le “French Spiderman”. 🕷️
Mais son héritage sur le rocher a été, selon lui, oublié. Ses exploits usurpés par une nouvelle génération dont il estime que les faits d’arme, en tout cas en terme d’engagement, sont sans équivalent aux siens.
Alors, à 60 ans il sort de sa “pré-retraite” pour remettre les pendules à l’heure avec pour arme son compte Instagram et ses images d’archive.
Dans cet épisode :
- “Si y’avait le Verdon à Bali je serais déjà mort”
- “J’étais un enfant qui avait peur de tout, timide, chétif, et je voulais devenir courageux”
- “Mon histoire transcende, elle va bien au-dela de grimper de façon égoïste”
- “Quand j’ai fait la Nuit du Lézard j’ai eu un 1/4 de page”
- “John Bachar, je l’ai jamais rencontré, je l’ai eu au téléphone”
- “C’est pour ça que je me suis rapidement mis à part du milieu de l’escalade parce que ça ne me convenait pas du tout.”
- “J’ai grimpé pedant 10 ans des voies entre le 7 et le 8 en solo”
- “J’ai tout perdu”
- “C’est un look qui m’a toujours plu, ça remonte à Crocoldile Dundee”
- “Ca m’a amené à la découverte du monde, au voyage, à la découverte des gens”
- “Tant qu’à faire quelques chose qui est inutile, autant ouvrir ma gueule sur des messages qui me semblent importants”
- “Si tu parles politique tu te fais massacrer”
- “A mon époque le solo c’était quasiment une maladie honteuse”
- “J’avais demandé à Lynn [Hill] si elle pensait que le Nose était faisable en solo”
- “Tu peux pas avoir fait tout ce que j’ai fait sans être un joueur”
- “Les gens ne comprennent pas la violence du traumatisme. Je suis tombé de 20m, tête la première.”
- “J’ai deux héritages mais celui dont je suis le plus fier c’est ce que j’ai fait en rocher, et celui-là on me l’a volé.”
- “Mon assurance ce sont mes doigts et mon mental.’
- Alexis [Landot] c’est un un mec […] qui pourrait un jour faire des grattes-ciels difficiles.”
- “Je suis un pré-retraité de l’escalade.”
- “Dans les moments les plus difficiles tu n’as plus de perception du temps.”
- “J’aurais jamais imaginé même 10% de tout ce que j’ai vécu.”
- “L’histoire de Patrick [Edlinger] c’est l’histoire d’une star déchue.”
- "Jerry Moffat c’est un des grimpeurs que j’ai le plus apprécié de ma vie, lui c’était un vrai, un déconneur.”
- “Parfois on me demande t’as peur de quoi Alain, et en fait j’ai peur de moi.”
- “Je pouvais arriver au point de rupture mais j’avais que ça comme option sur la table”
- “Alex Huber considère La Nuit du Lézard comme le solo le plus chtarbé qui a été fait par un être humain”
- “Ca m’intéresse d’amener à la lumière ce que j’ai fait avant qui a été complètement zappé, occulté”
Pour aller plus loin :
- With Bare Hands: The True Story of Alain Robert, the Real-life Spiderman - éd. Blacksmith Books
- My Next Challenge (VOD)
🙌 🎙️ Merci à Beal de soutenir ce podcast !