C’est un sommet extraordinaire inédit qui s’est tenu, les 11 et 12 novembre 2023, à Riyad sous les auspices du prince héritier saoudien, Mohammed Ben Salman. Une réunion conjointe de la Ligue arabe et de l’Organisation de la coopération islamique qui se tenait après 35 jours de guerre, et qui a rassemblé à la fois les alliés de MBS, comme le roi Abdallah II de Jordanie, le président de l’Autorité Palestinienne, Mahmoud Abbas ou encore le président égyptien Al Sissi et ses rivaux, le président iranien Raïsi, le président turc Erdogan et l’émir du Qatar, autour de la situation à Gaza.
Un sommet marqué par une forte intransigeance de l’Iran, tête de pont de « l’axe de la résistance » à Israël et qui a appelé à l’isolement politique et économique de l’État hébreu. Ce sommet a également révélé ou confirmé des divergences, certains pays voulant préserver leurs relations diplomatiques avec Israël et la médiation américaine sur le dossier palestinien. Les leaders des États du Golfe ont, en particulier, repoussé la tentative menée par Téhéran d’appeler à un armement des Palestiniens. Regard sur les bouleversements des alliances traditionnelles au Moyen-Orient. Quelle suite y aura-t-il à ce sommet ?
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