Alors que la guerre d’Ukraine se poursuit et concentre toute l’attention, l’élan ne faiblit pas mais le processus est lent dans la recherche de responsabilité pour les crimes contre les Ouïghours et autres minorités. Pékin, de son côté, tire bénéfice du cycle de l’actualité qui évolue rapidement ainsi que du passage du temps.
Il y a plusieurs années, les autorités chinoises entreprenaient de neutraliser la population ouïghoure et mettaient sous cloche la province du Xinjiang, dont l’accès est interdit aux journalistes et chercheurs et restreint pour les délégations étrangères. Plus d’un million de Ouïghours ont été emprisonnés dans des centres de rééducation et soumis au travail forcé, la torture, le viol et la stérilisation. Il y a un an, quelques minutes avant la fin de son mandat, Michelle Bachelet, ancienne présidente chilienne et Haute-commissaire aux droits de l’homme aux Nations unies, publiait un rapport reconnaissant « de graves violations des droits de l’homme » commises à l’encontre des Ouïghours et des autres peuples majoritairement musulmans vivant dans la région du Xinjiang, dans l’ouest de la Chine ». Pékin et la question ouïghoure.
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